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107 : Faire son Arbre Généalogique : Conférence du 17 février 1999

On pense à faire du bien à quelqu’un sans jamais le dire : AUM = Homme !
Maintenant on pense à se faire du bien à soi-même et on dit : Femme !

C’est une date importante pour moi aussi je me sens obligé de traiter de la famille parce que d’une façon très bizarre je suis né d’un couple d’un homme et d’une femme.
Cela peut commencer avec une petite blague :

il y a deux personnes qui sont divorcées : lui a deux enfants, elle a deux enfants et à eux deux ils font deux enfants. Tout d’un coup la femme crie « viens séparer les enfants, les tiens et les miens sont en train de taper sur les nôtres ! » Ce sont les problèmes de la famille moderne.

Dans une famille de divorcés, quand il y a des enfants d’un côté comme de l’autre, des demi-frères, ceux qui sont faits par le couple ont la place principale et les autres auront une place secondaire, si on est un barbare psychologique. Pas vous, ceux qui sont dehors !

La femme dit : vas-t-en, je ne veux plus te voir mais je te donne l’opportunité de me revoir dans 20 ans !

  • l’après-midi ou le soir ?

Généralement quand un homme a un amour impossible qui dure 20 ans c’est qu’il est homosexuel parce qu’il se met une femme idéale, sa Mère, et jamais il ne trouvera une femme ni à faire une famille.

Chateaubriant a dit

« j’ai toujours eu faim à 7 heures et ma femme avait faim toujours à 5 heures. Alors on s’est mis d’accord pour manger à 6 heures comme cela nous sommes tous les deux contrariés ».

ça c’est un couple, un sacrifice à deux, une crise continuelle.

Le gars arrive la nuit, à 3 heure du matin et dit :
fais tes valises et file voir mon ami, je t’ai jouée au poker et je t’ai perdu. -
mais comment tu as pu faire ça !
en trichant, en trichant..

Je vous recommande un livre qui s’appelle l’agression verbale dans le couple. On dit que l’agression physique tue le corps tandis que l’agression verbale tue l’âme.

Une femme fait l’amour avec son chauffeur sur la pelouse et tout d’un coup elle dit c’est terrible comment je vais dire à mon mari pourquoi j’arrive tard, je ne peux pas mentir mais Madame, ne mentez pas, dites-lui simplement que vous avez été renversée par un chauffeur.

Tout cela parle des problèmes de couple.

La femme dit à son mari :
on va aller en Camargue, il y a des beaux taureaux
non, non, non car ils vont investir ma Légion d’honneur !

Cette médaille est rouge et il pense que tous les taureaux vont se jeter sur lui, vraie paranoïa. C’est bon de savoir que parfois, on accorde de l’importance à une toute petite valeur, à une décoration, même à une petite qualité, on croit être le centre du monde. Personne n’est le centre du monde... sauf moi ! (rires).

Une femme va voir le gynécologue et dit
je suis très préoccupée car chaque fois que l’on fait l’amour une fois j’ai très froid et l’autre fois j’ai très chaud, une autre fois j’ai très froid et une autre j’ai très chaud..
 amenez moi votre mari car c’est une maladie que je ne connais pas
Le mari arrive et dit
 ne vous occupez pas de cela, c’est très normal car on fait l’amour une fois en été et une fois en hiver...

Une autre histoire :

Après l’amour le gars demande

  • chérie, n’as-tu jamais envie d’être un homme ?
  • Non, mon chéri, et toi ?

Ce sont toutes des blagues qui vont présenter les couples comme un échec. Mais en réalité le couple n’a pas besoin d’être un échec, nous venons de toute une série de couples dans l’Arbre Généalogique qui ont été des échecs. Moi je viens d’un couple qui se haïssait, c’était terrible.

Les blagues pour moi sont sacrées, elles touchent toujours des thèmes sacrés. En voici une : c’est une femme qui s’endort sous un arbre.
Pour moi c’est s’endormir dans l’Arbre Généalogique.

C’est une femme romantique, qui est amoureuse d’un chanteur et elle s’endort sous un arbre et quand elle se réveille le chanteur est là.

  • vous êtes mon Prince charmant !
  • Oui et si vous voulez je peux satisfaire trois de vos vœux.
  • non, non, je n’ai qu’un souhait mais vous pouvez le satisfaire trois fois !

Quand on est dans l’Arbre Généalogique on a des souhaits. On pose un thème profond dans une blague. Je vais l’analyser plus tard.

Un homme s’endort sous un arbre dont l’ombre donne des maladies et quand il se réveille il a des maladies atroces. Un autre s’endort sous un arbre fruitier, les fruits tombent et quand il se réveille il mange des fruits.

Roumi, le poète merveilleux qui a fait « la danse du derviche » dit : il faut être patient mais une patience bien placée. Il y a des personnes qui passent leur vie à développer quelque chose, elles ont de la patience, mais elles se sont trompées et elles ne récoltent rien de bon.

Aujourd’hui je voulais vous parler un peu de l’Arbre Généalogique parce que à chaque anniversaire ce que tu revois c’est l’enfant qui est né : tu vas revoir ton accouchement et là vont se concentrer toutes les forces de l’Arbre Généalogique pour te faire naître mais généralement pas de la façon que tu mérites. Pour ceux qui ne connaissent pas ma méthode, faites-le maintenant mentalement et demandez-vous quel est votre but dans la vie. Naïvement. Je vous donne quelques secondes. C’est pour vous cette conférence. Si vous le faites cela va vous aider beaucoup.

Le but dans l’existence c’est ce qu’on n’a pas et ce qu’on ne veut pas faire ! C’est tout ce que l’Arbre te dit de ne pas faire. Nous avons un inconscient individuel, un inconscient familier, un inconscient social qui s’attaquent à nous, un inconscient planétaire, un inconscient universel qui s’attaquent à nous et un inconscient divin qui se perd quelque part. Là commence la catastrophe. Émotionnellement on est tombé, on est tombé et maintenant grâce à nous et avec beaucoup de personnes on essaie de remonter. Sinon on va vraiment à la destruction de la planète. C’est un travail à faire important pour devenir conscient. Les Arbres Généalogiques ont été traversés par la guerre de 1914, de 1940, par des maladies qui se répètent, des noms qui se répètent, des catastrophes qui se répètent. C’est un système à répétitions. On est comme possédé(e) par des personnes de notre Arbre Généalogique.

Aujourd’hui on va rentrer dans l’Arbre et j’espère que vous n’allez pas vous angoisser. Le plus grand problème de l’humanité c’est Papa, Maman etc. Imaginez un Arbre Généalogique : la fratrie en train de se bagarrer pour la place, les parents en train de se bagarrer pour le pouvoir, les grands-parents et les arrière grand-parents, même si vous ne les connaissez pas. Aucune importance parce qu’ils existent en vous comme les oncles et les tantes. Mais qui sommes-nous dans cet Arbre ? Alors le problème qui se pose c’est exactement comme dans la tragédie grecque. Le théâtre en Grèce commence par un protagoniste, c’était un poète qui récitait. Dans l’Arbre il y a un protagoniste. Je vous parle comme si vous aviez des problèmes, jouez comme si vous aviez des problèmes (rires).

La première chose à vous demander c’est qui est dans mon Arbre le protagoniste. Est-ce que c’est moi ou est-ce que c’est ma Maman ou est-ce que c’est mon frère et moi je suis un personnage secondaire. Cela a été mon cas : ma sœur m’a tout volé et j’étais le personnage secondaire. Ma sœur avait tout. Après cela a provoqué une vie épouvantable car je me bagarrais avec toutes les femmes que j’avais. A partir de 50 ans je suis arrivé à peu près à être le protagoniste, avant j’étais névrotique. Alors qui est le protagoniste dans la fratrie ? C’est moi ou pas moi ? Normalement c’est moi, car c’est ma vie et pas l’autre. Hier j’ai vu une femme dont la fille a 7 ans de plus que sa sœur mais celle-ci est célèbre. Alors elle ne sait pas quoi faire de sa vie parce que le protagoniste c’est sa sœur et elle croit que pour être protagoniste il faut être comme sa sœur. Mais ce n’est pas vrai. Pour être protagoniste il faut être comme je suis.

Mais il y a beaucoup de pépins pour être protagoniste :

1 – naître après un enfant mort ou une fausse couche. On t’appelle René ou Sylvie (si elle vit). Le protagoniste c’est le disparu.

2 – on voulait un garçon et c’est l’image homosexuelle que mon Père a du fils parfait et moi je suis une fille et donc le protagoniste c’est l’image et le plan idéal qu’on mes parents sur un être qui n’est pas encore né. Donc je dois me masculiniser pour vivre comme un petit homosexuel car je dois remplir le rôle de l’homme. Dans certains cas c’est aussi lorsque seulement les filles peuvent triompher.

3 – J’ai vu aussi le cas où le protagoniste c’est mon Père. C’est vrai pour les fils des gourous. C’est dur d’être le fils d’un Père qui ne t’a jamais laissé gagner. Jamais je n’ai pu convaincre mon Père d’une idée qui n’était pas la sienne, jamais je n’ai pu lui apprendre quelque chose, jamais j’ai lutté avec lui et le mettre par terre. Je ne connais pas cela. Jamais il ne s’est laissé caresser par moi quand il avait une peine énorme. C’était un protagoniste en compétition avec son fils, un castrateur. Un fils de politicien, par exemple, ou d’acteur célèbre. Le protagoniste peut être aussi le grand-père ou la grand-mère. Si la Mère ne regarde que son Père à elle, le mari est méprisé et le fils ne pourra pas être comme son Père, donc il ne pourra pas être un Père, il restera enfant. L’unique façon de satisfaire sa Mère c’est d’admirer son grand-père et que pour être aimé il faudra qu’il soit comme son grand-père. Catastrophe car il ne sera jamais protagoniste mais un personnage secondaire.

Le protagoniste n’est pas une personne parfaite, c’est quelqu’un qui a une grande soif d’être reconnu mais la névrose est tellement grande qu’il abîme la vie des autres en demandant à chaque seconde d’être reconnu.

Chaplin était reconnu dans le monde entier et un journaliste voit qu’il a un papier qui dépassait - « qu’est-ce que vous avez là ?
 Chaplin : une critique car c’est l’unique qui m’a fait du bien. »

Masochiste total.

Je me rappelle d’avoir été dans un bateau en Grèce avec Marcel Marceau qui était hyper connu et tout d’un coup il s’est mis à pleurer : « 

  • mais pourquoi tu pleures ?
  • regarde cette affiche de cinéma de Chaplin, jamais je ne serai aussi connu que lui. »

On est protagoniste quand on est reconnu, qu’on est attendu.

La mère est là, elle accouche et le père est là qui disent « oh ! C’est un garçon » ou bien « ah ! C’est une fille ! » On n’a pas fait l’échographie, pour avoir la surprise. En Chine c’est la catastrophe avec l’échographie car les chinois n’ont droit qu’à un enfant et ils veulent que ce soit un garçon. Alors il y a 60 % de la population qu’on tue. Alors toi tu es attendu, on te dit tu es beau, tu es belle, tu sens bon etc... Mais parfois on te donne au grand-père pour t’élever, à ta tante, aux grands-patents, pour x raisons. On t’a mis dans un coin de l’Arbre. Je porte le nom de mon père et de mon grand-père et nous travaillons tous aux PTT. Aucune individualité, tous pareils dans l’Arbre. Ma mère s’appelle Rose et je me marie, par hasard, avec une femme qui s’appelle Rose-Marie. On n’existe pas car on a le nom de quelqu’un. Quelle misère de n’être pas protagoniste ! Moi, pour devenir protagoniste, je suis devenu tout de suite acteur. Regardez-moi, je suis là ! On devient protagoniste à la force des poignets.

Que je sois secondaire ou protagoniste j’ai une ombre qui s’appelle l’antagoniste.

Le théâtre a eu besoin pour naître de l’antagoniste. J’ai un ennemi que je porte, j’ai une partie de moi dont j’ai peur. Tu peux demander « qu’est-ce que tu ne voudrais surtout ne pas être ? Surtout pas ça. Je ne voudrais pas, par exemple, être sans domicile fixe. » L’autre jour j’avais perdu ma clé, je ne pouvais pas rentrer et l’antagoniste m’est tombé dessus et je me suis retrouvé sans domicile fixe. Je me suis promené mais je ne savais plus quoi faire de ma vie (rires). L’antagoniste m’est tombé dessus car ma famille a été nomade à partir de 1600, il n’y a jamais eu quelqu’un qui a acheté une maison, un appartement, un bien. Toute ma vie j’ai loué, mon Père, mon grand-Père ont loué. Ils sont partis de Russie, du Chili : nomades. C’est mon cas. Mais dans chacun de vous il doit y avoir un antagoniste qui fait partie de nous. Il y a des choses obscures : le sadisme par exemple, le meurtre etc. Il faut prendre cet antagoniste en considération quand on étudie l’Arbre car il est créé par notre Arbre. C’est tout ce qu’a refoulé notre famille, cela nous poursuit comme une ombre et cela nous crée cette panique de nous-même.

De la même façon que j’ai une ombre, j’ai une lumière. C’est mon être parfait, mon héros. Nous sommes tous en formation vers un futur. Toujours nous attendons quelque chose du futur, une perfection qui est dans le futur. L’ombre va jusqu’à l’extrême passé, l’être parfait c’est ce que l’on va être. Je suis bon dans le futur, je me communique.

Il y a un exercice formidable à faire, faites-le tout de suite : dites-vous à quel âge je vais mourir ? , il faut être très clair sur jusqu’à quel âge je vais vivre. On peut aussi ne pas se donner un terme et dire « jamais ! », je suis immortel. Moi j’ai pris cette option ! Cela m’a semblé plus sympathique. Cela me permet de faire beaucoup de choses. Mais où est notre perfection ?
Si vous pensez que vous allez vivre 100 ans, imaginez déjà comment sera ce siècle et voyez tout ce que vous avez fait dans un siècle. J’ai planté un arbre, par exemple, et maintenant il fleurit. Etc. Vous vous donnez une vie complète. Parce que la vie complète que vous vous donnez c’est la vie que vous allez avoir. Pour avoir la vie, il faut se la donner. Personne nous la donne, la société nous enlève la vie, c’est à nous d’être le héros de notre aventure humaine. C’est comme Ulysse qui part à la recherche de la toison d’or. Nous devons partir de protagoniste vers un héros et trouver ce que nous voulons. Pour cela il faut se mettre un but.

Comment réaliser ce but et comment se réaliser ? Exemple avec une lecture de TAROT

je vais chercher qui je suis comme protagoniste
ARCANE XIII : je suis une personne en éternelle transformation, je ne peux pas me fixer.

 

 

 

quelle est mon ombre, mon antagoniste L’AMOUREVX. C’est la peur d’aimer car si j’aime je me sens coincé, on m’a envahi.

 

 

 

quel est mon héros, mon être parfait : LA TEMPERANCE. C’est quelqu’un qui guérit, qui protège.

 

 

 

Dans le TAROT il y a 4 couleurs :

 

 

 

 

 

Les Epées, les Coupes, les Bâtons et les Deniers.
Quand on commence à être alchimiste on se dit que l’on est au moins 4 : j’ai une vie intellectuelle, une vie émotionnelle, une vie sexuelle créative et une vie corporelle. Une pensée ce n’est pas une émotion qui n’est pas un désir qui n’est pas un besoin. Il faut que j’aille voir dans l’Arbre quelle est la névrose sociale qu’il y a dans mon Arbre. Quelle est la conception de l’argent, quels sont les noyaux incestueux de mon Arbre, les noyaux homosexuels.

Quelle est ma situation intellectuelle actuellement : supposons que je ne sois jamais allé à l’école donc je me méprise intellectuellement ou le contraire. Après je peux me demander quel est mon objectif intellectuel. Pour arriver à mon objectif quel est mon obstacle . Et enfin quelle est la solution pour que je saute l’obstacle et que j’arrive à un objectif. Pour vivre il faut se donner des objectifs, connaître la situation. Tirage du héros page dans « la Voie du Tarot » dans les 4 énergies.

Exemple pour une jeune femme qui veut connaître sa vie émotionnelle :

Situation

 

Le But
grande énergie qu’il faut amener quelque part

 

trouver ses limites,quelque chose de stable

 

les obstacles

énergie adolescente accumulée.
On a une vision adolescente de l’amour

 

 

 

la clé

Aimer sans peur. Ne pas calculer le bénéfice de la rupture. Penser qu’on établit un monde que l’on construit. Se donner la foi.

 

 

 

Dans l’Arbre il y a des boussoles : Il faudrait chercher dans mon Arbre quelles sont les idées folles de ma famille, comment se passait la vie émotionnelle de ma famille, qui a vécu un couple heureux, quelle était la vie sexuelle de mon Arbre où il y a plaisir, pas un Arbre avec des Marie/Joseph religieux. Il faudrait se demander si dans ma famille on pouvait construire une réalité, créativement. Et aussi quelle relation de ma famille avec l’argent, l’espace et si c’est un Arbre pluri-racial. Mon fils Adam, par exemple, est un mélange de juif, de mexicain, d’irlandais, d’allemand et de russe. Mais généralement quand on a un Œdipe trop fort avec la mère on s’interdit d’avoir une femme de la nationalité de la mère et on va trouver une femme d’une nationalité complètement différente. Même chose avec le père. S’il y a un enfant trisomique, par exemple, c’est lui qui sert de bouc émissaire.

Ce qui nous arrive est dans l’Arbre et cela fait partie de notre identité.

Faire son Arbre c’est :

Eliphas Levi disait : « quand vous faites le bien à quelqu’un vous enlevez des démons qui sont furieux et se retournent contre vous, n’attendez pas à être remercié. »

Résumé : il faut savoir :

cassette enregistrée et prêtée par Denis Patouillard Demoriane.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.