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81 Lire le futur

Cours du 5 novembre 2007

Au café quand je lisais les Tarots les personnes écrivaient merci sur la table, après c’était dans ma main, et après sur les Tarots et maintenant je ne demande pas qu’on me dise merci, c’est moi qui fait un cadeau. J’ai éliminé le remerciement. Je ne sais pas si c’est bon. Les personnes attendent des heures pour avoir une lecture et quand elles s’assoient devant moi je leur dis « dans quoi je peux t’être utile ? ». Elles ne savent pas et d’autres me disent « est-ce que je vais avoir un travail ? » « est-ce que je vais trouver un homme ? », « est-ce que je vais gagner mon procès ? » etc... On me demande le futur.

Alors je pense qu’aujourd’hui on devrait apprendre à lire le futur, la chose interdite. Beaucoup de personnes vont vous demander le futur, elles ne veulent pas d’un Tarot psychologique.

Si on veut voir le futur, cela va à voir avec le destin. Les personnes qui demandent le futur croient qu’elles ont un destin, que c’est écrit et qu’on ne peut rien faire pour que cela n’arrive pas car c’est le futur. C’est la plus vieille croyance de la religion primitive. Les grecs avait un dieu très puissant et il y avait les trois soeurs, les Moïra, qui lisaient le destin : l’une s’appelait Atropos et pouvait couper les fils de ta vie quand elle le voulait et elle était plus forte que Zeus. C’est à dire que le destin est plus fort que dieu dans la mythologie. Alors vous voyez dans quelle aventure on se met ! On va entrer dans le plus primitif de l’inconscient. La personne qui demande le futur se met automatiquement dans une attitude primitive. Elle va t’écouter comme si tu étais la Sybille et va te mythifier, croire en toi, se mettre sous ta dépendance et trembler. Elle a une peur panique qu’on lui dise quelque chose de mauvais, comme mourir, être malade, perdre de l’argent, être abandonné(e), perdre le territoire, perdre un être aimé, être agressé. Tout cela est dans notre inconscient et on a tous peur de ça. Donc on va travailler avec la peur et aussi le miracle. On attend le miracle : l’être de ta vie va arriver, tu vas gagner une fortune par miracle, du va guérir par miracle. On attend le miracle.

On va voir quelle attitude prendre pour lire le futur et comment on va faire avec les cartes. Pour les cartes c’est très simple. On va mélanger les cartes en les tournant pour qu’il y ait des cartes à l’envers. Les cartes à l’envers sont des cartes négatives et les cartes droites sont positives. Ce sera la technique.

Mais psychologiquement c’est très délicat pour faire quelque chose d’utile. On va avoir un regard général et après on va travailler psychologiquement sur « qu’est-ce que c’est que le futur ». Ce sont des projections de notre passé et l’Arbre Généalogique est un système à répétition. On est pris dans des pièges de l’Arbre Généalogique qui se répète. Les attitudes que nous créons sont la répétition du passé. Il faut donc voir qu’elle attitude la personne va se créer. Alors il faut faire attention car le futur que l’on va voir c’est peut-être un futur qu’on se recrée. Donc on a la possibilité de modifier son futur. Comment ? En prenant conscience de son Arbre Généalogique et quelles sont les forces du passé qui agissent sur notre présent. Si ma mère a accouché quand elle avait 17 ans, moi sa fille j’accouche à 17 ans. Si ma mère accouche à 40, j’accouche à 40. Si mon père est mort à 60 ans, je me prépare à mourir à 60 ans etc...On se programme des maladies. Ces programmations on peut les défaire. Quand on va voir les cartes, on va parler de ce passé imposé et comment le changer. Je pense que j’ai tout expliqué. On va travailler sur son futur.

Maxime :

Nous avons une seule carte à l’endroit.

LE DIABLE est en conflit avec ARCANE XIII, LE CHARIOT arrive à LA LUNE et il y a un échec avec L’AMOVREVX. On va le lire comme cela, tranquille, tranquille.

Dans LE DIABLE à l’envers il y a un problème de créativité, de rétension des pulsions et ARCANE XIII veut détruire ces pulsions. Ici ce n’est pas une carte qui avance, elle recule, elle n’avance pas vers le changement. Et il y a une action vers le monde qui se coince. Tout cela s’ouvre avec LA LUNE dans l’imagination, la rencontre avec sa qualité poétique, l’archétype féminin maternel cosmique. Mais cela aboutit aussi avec L’AMOVREVX à un coincement négatif des émotions.

Avec ce futur, on est foutu ! On va avoir une peur économique, on va souffrir de ses pulsions que l’on va retenir et il y aura une auto-destructivité, on va se sentir coincé. On aura un idéal très haut, soit féminin soit maternel qu’on ne pourra pas toucher car émotionnellement on est coincé.

Alors pourquoi tu as choisi ces cartes ? Il faudrait voir dans ton passé ce qu’il y a de semblable à cela
Maxime : j’ai eu un grand père maternel qui a eu la maladie de Parkinson.
Alejandro : Tu te rends compte que la carte la plus mythique c’est la Mère/Lune, pas le Soleil.
Maxime : A propos d’Arcane XIII j’étais très colérique quand j’étais petit car je pensais que personne ne m’aimait, j’étais très jaloux quand ma soeur est arrivée.
Alejandro : quand un enfant pense qu’on ne l’aime pas, il se sent coupable et se dit que c’est de sa faute. Mais ce sont les parents qui font une erreur, ils ne savent pas équilibrer avec les autres enfants. L’enfant est innocent.
Maxime : ma Mère était assez jeune et immature, elle m’a mis dans une posture d’enfant roi au lieu de partager avec ma soeur, et socialement cela a eu des conséquences sur mon rapport au monde LE CHARIOT VII.
Pour LA LUNE cela m’a fait imaginer un idéal féminin très grand. Mais dans L’AMOVREVX j’ai été déçu car je ne l’ai jamais rencontré sauf une fois mais cela s’est défait de soi-même.
Alejandro :

Maxime : alors il suffit de retourner les cartes dans l’autre sens ?
Alejandro : oui, bien sûr, cela t’a suffit. Quel âge as-tu ?
Maxime : 28 ans.
Alejandro : tu as mis 28 ans à tourner 5 cartes ! à trouver une personne comme moi. C’est une occasion unique, tu aurais pu ne pas venir aujourd’hui. Tu as eu l’opportunité de travailler sur ton passé.

Maxime : si j’ai bien compris, cela part du travail créatif ?
Alejandro : oui, ne pas avoir peur de se voir car quand on est non aimé, enfant, on pense qu’on ne mérite pas d’être aimé, qu’on n’a pas de valeur suffisante pour avoir l’amour de ses parents. Ils préfèrent ta soeur. Et donc tu vas combattre contre ta féminité intérieure, tu ne vas pas la laisser venir. Donc tu ne peux pas devenir un artiste créatif. En retournant les cartes, ta conscience s’ouvre.

Il y a cette histoire où il y a une énorme machine qui est détraquée, personne n’arrive à l’arranger. Arrive alors un petit vieillard avec un marteau, et il donne un coup de marteau et la machine repart. On lui dit « combien voulez-vous ? » Il répond « I million de dollars ». Comment, 1 million de dollars pour un coup de marteau ? c’est beaucoup trop cher ! ». « Non, un coup de marteau c’est 1 dollar et les 999.000 dollars c’est pour le temps que j’ai mis à apprendre à le donner. »

Alors tu me dis « Ah, seulement retourner les cartes ? » Mais c’est tout ce qu’on a fait pour que tu puisses l’admettre, que ce sont les cartes qui t’ont choisi et que toi aussi tu as choisi cela. Le monde est plein de synchronicité, de miracles qu’on ne voit pas. On ne se rend pas compte que l’inconscient est un vide et que chaque chose que tu fais tu l’introduis dans l’inconscient.

Claudine : je me demandais en venant si je devais retourner en Corée et quand je me suis assise pour suivre le cours j’ai vu une affiche en face de moi de la Corée. Et je pense que ma réponse est là.

Alexandro : Ta réponse est là car tu as pris l’affiche comme une réponse. Il y a des personnes qui voient les signes mais ne se les expliquent pas. Ils sont aveugles aux miracles, ils sont aveugles aux signes.

L’autre jour j’invite Pascale à aller voir une exposition de robots. En y allant je lui raconte que j’avais acheté un robot japonais qui m’avait rendu la vie impossible et je que l’avais donné à un garçon qui était parti, il y a un ou deux ans. Nous étions dans la voiture et 15 minutes après le téléphone sonne et le garçon à qui j’avais donné le robot m’appelle. Alors c’est de l’impossible, c’est ce qu’on appelle des miracles. On ne les voit pas généralement, mais après on les voit tout le temps.

La vie est entourée de petits miracles et quand tu commences à les voir, de plus en plus, ils deviennent positifs car quand tu ne vois pas les miracles ce sont comme des ennemis. Ils sont fâchés. C’est comme les objets avec lesquels tu habites : si tu ne les regardes pas ils te font des ennuis. Quand tu aimes les objets avec lesquels tu vis, ce sont des alliés. Les miracles deviennent tes alliés quand tu les vois. Quand tu ne les vois pas ce sont tes ennemis.

Alors tu t’ai fait un allié.

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